Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Petit déjeuner et retour au lit. Il pleut des cordes. Pas des cordelettes, du bout pour arrimer un paquebot
A quoi bon tenter sa chance sous ce déluge.
8h30, une grande partie du ciel sest dégagé. Vite tout préparer et partir. Le panneau devant le refuge indique la direction, il ny a plus quà suivre.
Petit aparté sur les panneaux, les gars/filles, il va falloir se mettre daccord. Il devient possible de trouver 3 panneaux qui se succèdent a 15 dintervalle et davoir toujours le même horaire. Je vous assure, je nai pas fait de surplace. Et puis mettez-vous daccord avec le roadbook, il y a de grosses différences dans le timing. Allez un petit effort pour parfaire cette Alta Via 1.
Les bouquetins et chamois sont au rendez-vous. Le premier peu farouche, levé 1h00 avant le lever du soleil broute tranquillement avant de ne plus rien faire de la fin de laprès-midi (le rêve
).
Le second toujours plus craintif détale rapidement, avec grâce et élégance, bondissant dans les rochers, tout ce quil me manque après les 8h30 dhier. Il y a encore quelques traces de cette journée, il va falloir se motiver un peu.
Les cols et crêtes senchaînent au-dessus des alpages où les bergeries libèrent leurs troupeaux de vaches pour quelles puissent paître.
Le ciel ne se dégage pas vraiment et les sommets environnants restent cachés toute la journée, la poisse.
Le brouillard monte de la vallée. Avec le même enthousiasme que dans les films dhorreur où la nappe blanche envahit le bois alors que la jeune fille en mini-jupe décide contre toute attente de quitter la maison pour aller dans la forêt
Bon ici, pas de maléfices, juste du brouillard, midi au chaud au bivouac du Rosaire Clermont. Le soleil perce très timidement, alors autant en profiter pour une courte sieste. Le col est juste au-dessus, mais ce qui me chagrine ce sont les 1400m de descente. Ce nest pas la partie que je préfère. Mais ai-je vraiment le choix ?
La descente est longue, mais larrivée dans une forêt de mélèzes est toujours un régal. Ce vert tendre allié à la douceur de ses aiguilles donne à cet arbre une place particulière. Seul un écureuil grognon vient perturber ma crise de mysticisme liée à ce résineux
Descendre, encore descendre, la chaleur est présente et je fonds comme une glace au soleil. Un pont, enfin, pour remonter vers la route où je dois trouver, comme lindique le roadbook » le point dhébergement
pas encore réalisé « . Cest un euphémisme, lancien hôtel Otemma est à labandon et ce nest pas demain la veille quil va rouvrir. Au moins, il y a une fontaine pour réhydrater la machine, jai bien peur de ressembler à une momie.
Et maintenant, où dormir ?
Deux publicités trainent à côté de larrêt du bus, nous proposant un hébergement au village du dessus (Bionaz). Ils peuvent même venir nous chercher. Un seul souci, ici pas de réseau
Seule solution 30 de plus sur le bitume.
Premier logement, plein, grrr
Seconde possibilité, le camping, je nen ai pas bien envie ce soir. Un peu plus haut, un hôtel avec de la place, super accueil, une bière fraiche et la serveuse, me demande » mais pourquoi vous navez pas appelé, je serais venue vous chercher « , regrrr !!!
Avant la douche, direction le magasin pour refaire le plein. Chez les Duclos, que du local, une avalanche de saucisses, saucissons, fromages, pain aux noix et autres merveilles. Je repars chargé mais demain, il faudra tout porter
aucune importance, cest pour la bonne cause.
Laurent