Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Et puis, tout se dégage, une des rares vues depuis le début du parcours. La carte mémoire se remplit dun seul coup, une espèce de manque sétait installée. Jai beaucoup de mal à dissocier voyage et photo. Cest un tout pour moi. Jaime cet exercice qui consiste à capter un instant, une lumière dans le déplacement.
Être à lécoute du moment, ne pas rester des heures à attendre la bonne lumière. Juste profiter de ce qui se présente, anticiper les angles, les déplacements de la lumière
un jeu de chat et de la souris.
Parfois frustrant, mais toujours formateur, il permet de garder un il affûté. Alors après tous ces jours sans lumière- ou presque retrouver de léclairage est un petit bonheur solitaire.
Le gardien ma dit den profiter, car demain pluie toute la journée, mais les jours suivants, ce sera plutôt beau.
Je nécoute plus la météo, à chaque jour suffit sa pluie.
Retour vers la rivière dhier pour remonter directement par le versant opposé, au soleil. La montée est raide dans une herbe détrempée. Cen est fini de mes chaussures, les chaussettes sont à nouveau trempées.
Avant la Pierre à Vires, je retrouve le chemin qui monte de la piste. Jen suis tout proche. Si je lavais empruntée, jaurais certainement gagné 1h00. A quoi bon, mieux vaut un parcours en balcon quun gain de temps en fond de vallée, surtout lorsquil fait beau.
Je croise plus de monde, Verbier est proche et les marcheurs à la journée sont nombreux. Mais un évènement me rend légèrement irascible
Eh oui, Tekenessi aime bien rouspéter quand cest nécessaire.
Imaginez la scène : je monte bien en traînant ma charge, du moins jen ai limpression. Je rencontre consécutivement 2 petits groupes et à chaque fois une personne se » moque » ouvertement de ma charge. Me prenant vraiment pour un débile. Du genre, avec un microsac, on peut faire la même chose.
Tout dabord, il y a de grandes chances que nous allions à la même allure, à la vue de la corpulence de ces personnes.
Secondement, je ne sors pas de ma location de camping de fond de vallée dès quune éclaircie se présente. Je pérégrine, je transhume, je parcours, je ressens, je me confronte avec leffort. Alors les » bras cassés » habillés à la dernière tendance du trekkeur hype, noubliez pas une chose, si je semble sortir dun autre siècle, je nen ai que faire et javance !!!
Les panoramas sont grandioses et le col des Otanes permet de basculer au cur des Combins. Un sanctuaire de glace où le glacier de Corbassiere impose sa présence. Même sil avance de 50m par an, son épaisseur de 220m lui laisse encore une certaine marge de manuvre.
Je succombe aux Combins. Ils sont 8 (?), mais ont tous des caractères différents. Le Grand avec ses pointes et son glacier imposant noyé dans une blancheur virginale. Le Combin de Corbassière est quant à lui un gros monolithe noir, une dent émergeant de la glace. Et le petit Combin, oui, mais très esthétique…
Allez, direction la cabane (cest le nom que lon donne au refuge en Suisse), au bord du glacier. Un bâtiment moderne dune grande capacité, mais très sympa. Le soleil est encore présent, je profite de la terrasse avec une petite bière et une part de tarte aux myrtilles. Des amis de la vallée mont laissé un petit mot avec en cadeau cette boisson quils mavaient réservée.
19h00, pluie, super grrr
Laurent