Actualités / 16 octobre, 2017

Trek Val d’Aoste – Tour des Géants – Grands Combins – Jour 10

Réveil à 6h30, comme d’habitude.

Le vent est terrible, la pluie tombe à l’horizontale, tout a disparu dans un univers cotonneux.

C’est vraiment un été  » pourri « . A chaque fois que je croise quelqu’un (rarement), j’ai le droit aux mêmes détails :  » demain il fera beau « .

Ces demains s’enchaînent et je ne vois rien arriver. Peu importe, je prends ce parcours comme un exercice pour le Népal et la météo peu clémente comme un exercice photographique. Comment prendre des images devant un paysage aussi pâlot ?

Beaucoup de nuages gris sur du blanc…

8h30, la météo fait une pause, autant partir. Pour rejoindre l’itinéraire du Tour des Combins, il suffit de suivre les taches rouges, puis de couper au mieux pour rejoindre un sentier, style autoroute à piétons. Reposant…

Je dépasse facilement escargots et autres limaces, encore heureux…yes trop fort. Avec mon sac + mon sur-sac, j’ai plutôt l’air d’une tortue.

Eh oui, il pleuviote de temps à autre, alors, il faut bien protéger l’équipement. Pour l’homme, c’est plus simple, t-shirt et short. A quoi bon la Goretex, la pluie n’est pas assez forte et ne dure pas assez longtemps. A chaque fois que je tente, c’est l’étuve, alors autant profiter du grand air.

Je dois passer pour un extra-terrestre, au col Italo-Suisse lorsque je croise un petit groupe. Nous échangeons les questions habituelles de toutes rencontres. Une sorte de rituel entre marcheurs, qui eux portent Goretex, gants et bonnets. Mais moi, je suis toujours en t-shirt et short…, certainement que le transport de 20kg y est pour beaucoup. Je rencontre aussi mes extra-terrestres, des vététistes qui portent, poussent et tirent leurs engins pour atteindre le col. L’effort rassemble les montagnards de tous styles…

Sous ce ciel plombé, les marmottes évoluent au ralenti. Cette touffe de poils montée sur chenille glisse vers son abri. Les marmottons qui l’accompagnent, beaucoup plus maigres restent en arrière. La curiosité est plus forte que la sécurité.

Une courte éclaircie et deux glaciers d’un bleu pâle viennent rehausser ce paysage bicolore. C’est suffisant pour me remonter le moral. Quelques sommets se dégagent, le paradis. Il ne reste plus qu’à remonter vers le refuge de Chanrion. J’ai donc quitté l’Alta Via 1 pour une variante par les Combins, avant de la retrouver à Courmayeur.

Premier edelweiss, je dois être en Suisse, les Reines et la croix blanche sur fond rouge me le confirment.

Parole de gardien, demain, il fera beau. Ok, d’accord, comme hier ;-).

Fin du jour 10…

Laurent