Jour 12 : Tharepati – Chipling
Le » Sumchho top lodge » a finalement été le bon choix. Ce matin les premiers rayons de soleil réchauffent la salle à manger. Le poêle ronronne, il y fait une température parfaite pour déguster mes 2 chapatis (vous n’avez pas oublié?) et mon thé…

Les nuages se sont dissipés et le massif du Gosainkund et du Langtang sont dégagés, mais je n’ai pas de regret, j’ai bien apprécié la journée d’hier.

Ce soleil radieux m’invite à quitter la guest-house pour rejoindre un sentier qui suit le fil de la crête, comme une immense dorsale. Elle semble conduire directement vers Katmandou.
Au niveau des distances, des horaires et de mon lieu de destination, je commence a être influencé par l’élasticité locale. Donc je verrai bien, cela facilite grandement la chose ;-).
Je commence à descendre doucement, l’odeur d’humus et de mousse se fait plus présente. J’avais oublié cette douceur olfactive. Pour l’heure, les oiseaux sont mes seuls compagnons, alors j’avance. Sous la barre de 3000m, les cèdres, ainsi que les rhododendrons et les genévriers disparaissent, je plonge directement au cur d’une forêt de chênes.
Mais elle est assez particulière…Il en reste plus que les fûts et quelques moignons de branche, immenses cure-dents à flanc de montagne que les géants des lieux ont abandonnés après un repas festif.
Les vaches font leur apparition, ainsi que les premières rizières, la descente continue. Je remercie mes bâtons d’absorber une partie de la pression et ainsi de soulager mes genoux…
Je rejoins le premier village de cette fin de trek, celui de Kutumsang, sans grand intérêt, mais qui se révélera très bien pour ma pause de midi. Je prends quoi cette fois ? Allez des pommes de terre, pour changer ;-).

Puis arrive le col de Gophal, pas mieux, là je ne m’arrête même pas, c’est un lieu déprimant après autant de jours passés en altitude.
Mais avec lui, je découvre accrochés à un piquet, ou déjà en liberté, les buffles d’eau qui scrutent tout ce qui passe dans un rayon proche. Il est toujours très difficile de savoir à quoi ils pensent réellement, mieux vaut donc s’en méfier.
Autre nouveauté, une piste a fait son apparition, sans prévenir…
J’en profite pour passer le bonjour à mes amis cartographes de Thamel. C’est bien joli de mettre de la couleur partout et d’inventer de nouveaux pictogrammes qui ne servent à rien (comme celui de : lieu où l’on a du soleil), mais il serait plus judicieux de rectifier les cartes pour éviter les treks sur pistes carrossables…

Je rejoins rapidement la guest-house d’un Suisse qui s’est installé ici (Thodong Lama Lodge). Il est difficile de résister à un vrai café local, alors je ne résiste pas !
Sa guest-house possède beaucoup datouts : bien mise en valeur, une carte de plats autrement plus appétissante que dans le parc et il a même une gompa privée… …Je serais bien rester plus longtemps mais il est tôt, et Chipling est encore à une bonne encablure…
Roman (le Suisse…) a balisé le reste de l’itinéraire vers Chipling, je l’en remercie. Cela évite de suivre une piste interminable qui fait de longs détours. En suivant les marques jaunes, je me retrouve sur le sentier initial lorsque cela est possible. Avec mes deux amies belges qui m’ont rejoint, nous essayons de ne pas les manquer…un vrai jeu de piste.

J’arrive donc à Chipling juste avant le coucher de soleil, belle journée…Ce hameau se trouve sur une crête au cur des terrasses de cultures. Il y en a partout, et finalement peu dhabitations, c’est un vrai travail de titans que de tout mettre en terrasse, respect.
Il faut profiter de cette dernière guest-house, car demain, d’après mes estimations, ce sera Katmandou, mince alors…