Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Un retour aux sources, après avoir débuté avec les plages du Nord pour atteindre celles de lextrême Sud, Rakuira ne déroge pas avec la tradition, les grèves sont là, à nous attendre.
La forêt est dense, mais le chemin conduit inlassablement vers une crique ou une plage. Le sable blond invite à la dilettante. Une pause, pour le plaisir de faire une pause, celle qui nous semble méritée, bien méritée. Sans autre arrière-pensée, juste une pause face à la mer. Les pieds se libérant de leurs entraves pour laisser libre cours à leur potentiel tactile. Le sable frais ravive toutes les terminaisons nerveuses jusquà inciter à toucher locéan. Piqué au vif, il suffit de quelques instants pour que le corps se laisse envahir par des sensations quil avait posément placées au second plan. Retour aux sources donc…
Et puis, la nouveauté est enfin arrivée. Le premier kiwi, celui que lon espérait plus. Oiseau connu, mais qui était devenu énigmatique. Présent, mais invisible.
Mais, finalement, je ne suis pas complètement seul. Profitant dun tourisme quasi anéanti, les chausseurs ont pris possession de certains secteurs de lîle. Ils sont un mal nécessaire, lintroduction de mammifères en Nouvelle-Zélande obligeant à les réguler voire à les exterminer tant leur impact sur la végétation native peut être dommageable.
Je découvre les premiers à Yankee river hut. Arrivés en hélicoptère, ils se préparent à un siège de 5 jours. Vu la quantité de bière et autre réjouissance pour 4 personnes, je pense quaprès 2 jours de ce régime, les cerfs et autres bestioles ne risquent plus rien…Ils sont forts sympathiques, bons vivants, ils ont laissé leur tour de taille prendre de lembonpoint (épicuriens diront certains), mais rien, non rien, au grand jamais, ne les empêchera de se gratter les gonades.
À la sortie de Smoky Beach, cest un peu différent. Il y a une hut spéciale chasseurs. Je les découvre cachés sur le chemin, pas si bien cachés puisque je les vois rapidement, même sil nest pas encore 17h84… Je mannonce, ils sont tous déguisés en arbre et sont armés, même si je ne ressemble pas à un cerf, je reste prudent…
Je suis accueilli par un « Fuck ». Ayant un bon niveau en anglais, je comprends vite quil sagit dun accueil chaleureux que lon peut traduire par : « Heureux de vous rencontrer, mon ami ». Je peux me tromper et perdre en subtilité, mais le sens est là…
Et puis, il y a Mason Bay. Mason Bay est un cas à part, il y a un promontoire rocheux quil est nécessaire franchir à marée basse. Le DOC (Departement Of Conservation) vous la assez répété. Mais bon, lorsque cest marée haute… il faut bien faire avec. Le fameux vent dOuest, surtout sil souffle depuis de nombreux jours, peut vous mettre à lépreuve. Ce passage oblige à compter les vagues pour trouver la bonne. Il faut sélancer rapidement pour passer avant quune plus importante vienne vous balayer. Nayez pas peur davoir de leau jusquà la taille…Il reste bien évidemment le détour qui est balisé, mais cest moins joueur. Ce sera le dernier effort avant de trouver le gazon de golf de Mason Bay hut. À partir de ce point, deux options :
– terminer le North West Circuit
– continuer par le Southern Circuit
De toute façon, les deux se rejoignent à Freshwater hut, et on est plus à un ou deux jours près…
Il ne reste plus quà rejoindre Oban et la boucle est bouclée. Je vous donne tout de même mes intentions, une fois rejoint ce petit village :
Oui, je lavoue, jai un petit faible pour Stewart Island, alors je prolonge de trois jours…lorsque lambiance vous convient, pourquoi ne pas en profiter un peu plus ?
Fin du périple néo-zélandais pour lun des derniers touristes en trek de lannée Covid-19…