Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Certains redoutent le transfert de N’Djamena à l’Ennedi (ou le Tibesti) qui représente jusquà 7 jours de voiture.
Mais c’est oublier que bien souvent ce transfert est au final un voyage dans le voyage.
Pour l’Ennedi un grand losange permet de découvrir la route qui mène de N’Djamena à Kalaït, en passant par Abéché. Avec cette année un petit bonus lié aux étendues d’eau qui abritent cette année des oiseaux en quantité et des nénuphars sur un itinéraire qui d’habitude n’est que sécheresse…
Puis un retour par Kalaït, pour finalement s’orienter plein ouest et rejoindre le Bar el-ghazal.
Un aller de village en village et un retour par la découverte de limmensité à la sortie de l’oued Achim. Pour moi, tout simplement un lieu hors du temps, extraordinaire.
Oui, je sais, tout le monde ne va pas être de la même opinion.
Kalaït, village hétéroclite du bout du monde est un lieu qui mérite le détour. Faire le plein est assez folklorique, mais le passage d’un camion » un peu en surcharge » laisse incrédule devant la capacité de l’Homme à composer avec la gravité…
Mais revenons à notre sujet principal, la course dans le Kanem.
Pour être plus précis, à l’approche du village de Gaba, non loin de Moussoro.
Fin de journée, le soleil finit sa course à l’horizon, lorsqu’apparait un immense rassemblement d’hommes en blanc. Des chevaux sont visibles au cur de cette marée humaine, je découvre rapidement qu’il s’agit d’une course en quatre courses pour les chevaux et en une seule manche pour les dromadaires.
Lhippodrome improvisé est d’une joyeuse pagaille, les chevaux montés à cru ont du mal à être contenu par les jockeys, mais la course démarre et se termine de l’autre côté de la place…tant pis je ne saurai pas qui est le gagnant. Peu importe, ce que j’attends c’est la course des dromadaires.
Ils sont à 1, 1,5 voire 2 kilomètres, on ne sait pas trop.
Le départ semble être donné, des femmes rentrant du puits avec leurs ânes ont commencé à couper l’axe des sprinteurs camelins, une rapide intervention et tout rentre dans l’ordre.
Le futur vainqueur est largement en tête, je ne vois même pas ses poursuivants…
Tout le monde est debout dans les voitures et sur les toits pour profiter au mieux de cette course.
Immense arc de chandelles blanches, les hommes drapés dans leur cotonnade claire, rehaussée d’un chèche tout aussi immaculé, jalonnent le parcours de ce coureur vers la victoire…
Et quelle victoire, il rentre dans l’arène debout sur son dromadaire. Pour tous ceux qui ont déjà participé à une méharée, je vous laisse imaginer la précarité de l’équilibre au grand galop.
Mais une image vaut tous les discours :
Le départ des chevaux…comme si vous y étiez…
A vous de venir découvrir les trésors du Tchad.
PS : en fin de saison, je vais essayer de vous concocter une galerie photo intitulée : « Bords de pistes », relative à ce transfert.