Actualités / 18 décembre, 2017

Ouigo (SNCF), m’a pris pour un idiot (Oui)…

Je suis désolé, je ne connaissais pas Ouigo jusqu’à peu.

Il faut dire que lorsque l’on regarde la carte, de grandes zones ne sont pas desservies.

Une France à deux vitesses, non, vous êtes sérieux ?

Donc au départ de Nantes je réserve à l’arrache un billet pour faire Nantes – Le Mans, un billet à 10€. Cela a son importance…

J’arrive à la bourre, me fais contrôler et monte in extremis dans le train bleu et rose (ou violet, je ne sais pas trop…). Je pense que c’est pour occuper les vaches en pleine digestion, la couleur c’est tout de même plus distrayant.

Le train démarre, puis recontrôle 5 minutes après, et là, ô désespoir, j’ai réservé un billet pour le lendemain, même horaire, même tarif, toujours ces fameux 10€.

La contrôleuse veut me voir illico (rime presque avec Ouigo…) avec ses collègues.

Débute une conversation ubuesque où l’on me fait comprendre que je suis un voleur et que je dois payer une amende forfaitaire de 130€, toujours pour un billet acheté à 10€.

Je ne suis pas monté sans billet, juste une erreur de jour sur l’application.

J’explique qu’ils peuvent toujours écrire au Père Noël, parce que je ne payerai pas cette somme.

Bon, c’est mal parti. J’ai beau leur dire que je n’ai pas fraudé, j’ai juste fait une erreur.

Bien entendu lorsque je leur dis qu’ils doivent certainement vivre dans un monde meilleur, parce que dans la vraie vie, on se trompe, il y a des aléas, et que l’on ne programme pas tout 8 mois à l’avance…je sens bien que ce n’est pas gagné.

Je n’ai pas osé revenir sur la défaillance de Montparnasse, j’aurais peut-être dû…

Là, ils me prennent pour un cinglé, ils veulent une pièce d’identité et ma CB pour me facturer ces fameux 130€.

Intervient alors la loi de Murphy, plus communément appelée  » Loi de l’emmerdement maximal « .

Ma CB a été piratée au Népal, donc je n’en ai plus, et j’ai oublié mon passeport à Paris.

Pour les 5 contrôleurs, je deviens la bête à abattre, il faut dire que c’est la saison de la chasse.

Ils ne veulent rien entendre, c’est tout de même dommage d’avoir des problèmes d’audition à cet âge. Je suis un voleur.

Mais, je leur répète, je l’ai réglé ce billet, j’ai juste fait une erreur.

Qui plus est, j’ai été une première fois contrôlé par leurs collègues pour monter dans le train.

Eh bien, eux, ils regardent juste si vous avez un billet. Même s’il n’est pas bon ?

Donc s’ils ne servent à rien, pourquoi en avoir mis autant ?

Je leur rappelle donc à nouveau qu’ils vivent dans un univers parallèle, ça change un peu du monde meilleur ;-).

Mais je garde un ton courtois, pas si facile pour ceux qui me connaissent.

La belle excuse que l’on me sort pour justifier tout ce processus, c’est que les contrôleurs sont responsables de moi s’il m’arrive quelque chose. Donc sans billet, ce n’est pas possible…la loi est la loi,  » Non mais allô quoi… » 

Je leur soumets l’idée que dans un train, et pour quelqu’un en bonne santé, la seule chose qu’il puisse arriver c’est qu’il déraille.

Dans ce cas, je pense qu’il y aurait autre chose de plus important que mon billet de 10€.

Là, ils n’ont pas semblé apprécier…

C’est décidé, ils appellent la police pour un Contrôle d’Identité, et tout ce qui va avec, toujours pour 10€.

Bon, je vais m’asseoir, parce que j’en ai marre. On m’ordonne de rester là.

J’ose répliquer, et leur dit que je ne risque pas de m’échapper, on est dans un TGV qui roule à pleine vitesse, où veulent-ils que j’aille ?

Donc, retour à ma place, où mon voisin de siège est hilare, il trouve l’histoire incroyable.

Arrivé au Mans, je prends mon bagage, descends du train avec l’armée de contrôleurs et leur demande où est la police. Je ne suis pas en train de m’échapper.

Une moue de dégout s’affiche sur leur visage, il n’y a pas de police.

Elle leur a dit qu’ils avaient mieux à faire. Enfin quelqu’un avec du bon sens.

J’ai bien acheté un billet à 10€, mais pas le bon jour…on ne va tout de même pas en faire une affaire d’État.

Faire son travail, c’est bien, mais laisser son cerveau à la maison, ça l’est beaucoup moins. Et nous prendre pour des demeurés, c’est un peu risqué !

Je me souviens de la parodie des Nuls :  » Avec Hassan Cehef, oui c’est possible « , on en est bien loin.

Le train suivant, Le Mans – Paris, billet le bon jour et aucun contrôle…Ils devaient tous être dans le Ouigo du matin ;-).

Bon voyage.

Laurent