Déjà 2 mois que je suis revenu de cette traversée mythique, je dirais même diabolique tellement elle reste encore présente dans mon esprit.
Coupée en deux pour les raisons que vous connaissez, c’est donc au pied du Makalu que s’était arrêtée la première tranche de 108 jours. Et c’est de là qu’a débuté la dernière partie.
Le Makalu est, bien entendu, l’un des fameux 14 8000m que possède le globe. 8 sont présents au Népal, c’est dire si ce pays regorge de massifs quasi inhumains…
Durant cette traversée, nous avons pu voir 7 8000m possibles – dans l’ordre – :
- Dhaulagiri
- Manaslu
- Everest
- Lhotse
- Cho Oyu
- Makalu
- Kangchenjunga
Mais le Makalu, reste à part, c’est la montagne que l’on a contemplée le plus souvent.
Elle est apparue au col du Kongma la dans le Khumbu, même si notre regard était accaparé par Sa Majesté l’Everest.
Puis en nous décalant vers l’Est, elle réapparaissait régulièrement pour devenir omniprésente. A chaque col, il fallait se tourner vers l’Ouest et la chercher du regard.
Bon, ok…j’arrange un peu la vérité, il n’y a pas besoin de la chercher. Le Makalu est énorme, c’est une pyramide majestueuse qui occupe tout l’espace.
Nous avons observé son côté népalais ainsi quune partie de sa face tibétaine. Le fait de descendre vers le sud pour continuer vers l’Est a permis cela. Cette face est facilement reconnaissable, car une énorme dent de roche émerge au pied d’un plateau glaciaire sous la partie sommitale.
Puis, nous l’avons approché de très près au camp de base du Baruntse avant de rejoindre les guest-houses du Makalu Base Camp à 4870m.
Il a disparu avant de nous rejoindre au lac de Tin Phokari. Un bonus pour une sortie de tente aux aurores…
Le col du Lumba Samba nous a réservé cette surprise : le panorama le plus incroyable qu’il soit possible de contempler.
Le col du Selele la nous éloignait de plus en plus du Makalu, mais il restait un point à l’horizon.
Et pour finir, c’est avec surprise que nous avons pu le voir réapparaitre au col du Kang la. Le col salvateur, celui avec l’Inde qui nous indiquait que la traversée était bel et bien terminée.
J’ai cru le voir une dernière fois, lors d’une petite variante au Sud du Kangchenjunga. Mais non, rien de rien, le Makalu est retourné à ses sommets, pendant que je rejoignais les plaines.
Ce n’est qu’un au revoir…les occasions seront nombreuses pour venir à nouveau le contempler. J’en suis sûr !!!!
