Le Villaron, un peu (beaucoup) d’histoire…
D’après une légende, ce nom viendrait aussi de » vil larron « , mauvais voleur, surnom donné au seigneur habitant sur le Rocher du Château, chef de bande, pilleur et razzieur de jeunes femmes.
Le nom du hameau du Vilaron est cité pour la première fois dans la visite pastorale de 1446 : in Villarono.
Lors du recensement de 1734, le hameau comprend 150 personnes dont 74 hommes et garçons et 76 femmes ou jeunes filles. L’âge moyen des habitants est de 26 ans et 5 mois pour les hommes et de 26 ans et 10 mois pour les femmes.

En 1646, un four à pain existe déjà, il est géré par la consortie (réunion des chefs de familles) et ses deux procureurs, élus pour trois ans par tous les chefs de famille. De l’autre côté de l’Arc existe aussi un moulin, situé vraisemblablement près de la chapelle Notre-Dame-des-Grâces.

Devant Maitre Benolt Blanc, notaire à Bonneval, les consorts du village du Villaron se réunissent sur la place du hameau le 22 octobre 1702 et décident d’établir trois borneaux
(tuyaux d’arrivée d’eau) pour éviter les corvées d’eau à l’Arc. A cette époque et jusqu’en 1761, Bessans et Bonneval font partie de la même commune.

Vers 1650, les cantiques de Noël de Bessans évoquent les Messieurs du Villaron
pour leur adoration des » pises » . La pise est une petite roche creusée en son centre dont l’étymologie signifierait : piler (mortier à grain préhistorique ?). Cette pise a été vénérée, puis diabolisée…
Au Villaron comme dans de nombreux villages des Alpes à différentes époques, on fabriquait et on utilisait des récipients en pierre, faute de métal, ou en raison du goût désagréable donné aux aliments par l’emploi de marmites en terre ou en bois

En 2018, le hameau du Villaron compte 16 résidents permanents.
