Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Le pâturage est faible cette année, la pluie n’a pas été d’une grande qualité. Les troupeaux ont dû quitter les anciennes zones de nomadisme pour se réfugier autour de maigres zones d’herbage.
Mais les chèvres, moutons et dromadaires subsistent dans les grands oueds qui naissent au cur de ce massif.
Les acacias en forêt dense, de grande taille apportent un complément alimentaire non négligeable. Leurs gousses, graines et jeunes pousses permettent de subvenir à la demande nutritive du bétail.
L’équilibre est précaire, une relation intime se noue entre pâturage et eau, l’un sans l’autre et tout bascule. Il faut alors quitter la région. Mais quand l’équilibre est trouvé, le puits devient le point de ralliement de tous, animaux et humains, chacun étant dépendant de l’autre.
Les animaux ont besoin des humains pour se procurer ce précieux breuvage et les hommes ont souvent besoin de la force de traction des bêtes pour faire remonter les delous (seau en peau ou chambre à air) plein d’eau.
La profondeur peut parfois être conséquente, de quelques mètres à une centaine de mètres pour les puits qui ceinturent l’Ennedi.
Vidéo :
La tâche de soccuper de l’eau au cur de l’Ennedi en revient principalement aux femmes et aux enfants qui dans une noria incessante doivent à la fois remplir les bidons familiaux et faire boire les animaux dans un ordre bien organisé.
Rien n’est laissé au hasard, chacun a son rôle à jouer :
F’est qui fa ?
Le puits est donc alors un lieu de rencontre entre les touristes de passage que nous sommes et les populations locales. Que ce soit pour prendre de l’eau ou pour tenter dinstaurer un moment d’échange, il faut garder en mémoire que l’Ennedi n’a pas une grande histoire touristique.
Je vous convie à beaucoup de retenues vis à vis des populations locales, si vous ne voulez pas que la situation prennent une tournure que vous n’aviez pas envisagée.
Ballet incessant pour remonter cette eau
Une fois la confiance instaurée, les rires de chacun en voyant son image sur l’écran de l’appareil photo remplaceront rapidement les regards de méfiance à l’arrivée au puits.
Les femmes, les pieds mouillés au bord du puits, drapées dans de vives couleurs interrompront rapidement leurs activités incessantes pour venir voir le résultat d’une photo.
Photo prise par des touristes concentrés, tenant ce curieux appareil à bout de bras…
S’il vous plait, ne les décevez pas, mettez en valeur ces femmes au regard perçant, à la beauté naturelle et au sourire éclatant.
Dur labeur
Prenez le temps de penser votre photo pour que ces femmes comprennent qu’elles ont de lintérêt pour vous et qu’elles ne font pas simplement partie du paysage au même titre que le dromadaire à ses cotés ou la roche qui l’entoure…
Femmes, maitresses de l’eau
Vie au cur du Sahara
Record pour le puits de Toddi, plus de 90m de profondeur…