Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Vous l’avez vu, revu, « ushuaïaisé »… mais vous allez tout de même être surpris. Que ce soit par le chemin d’accès des dromadaires ou par celui du promontoire d’où toutes les photos sont prises, l’arrivée sera saisissante. Vous tomberez vite sous le charme de ce lieu.
Une fois en immersion au cur de la guelta d’Archei, on en oublie toutes les images, le spectacle qui se déroule sous nos yeux dépasse largement ce à quoi l’on s’attend.
Toujours aussi beau…
Qu’ils soient en nombre ou en groupes réduits, les dromadaires qui ont remonté l’oued d’Archei pour pénétrer dans le couloir de grès et trouver l’eau, créent une ambiance que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Les hautes parois renvoient les échos des chamelons cherchant désespérément leurs mères. Le combat de quelques mâles qui veulent asseoir leur supériorité sur leurs congénères se répercute sur la roche. La cacophonie ambiante se déroule finalement dans un ballet de sons où chaque animal trouve sa place.
Les bergers, chorégraphes de ce ballet improvisé, regroupent, dispersent, séparent… leur troupeau de celui du voisin dans d’incessantes allées et venues.
Que ce soient de jeunes enfants ou de fiers nomades, tout le monde est absorbé par l’instant présent, il faut faire boire chaque animal avant de repartir vers la plaine.
La soleil pénètre difficilement dans cette gorge. Les taches de lumière se reflète dans l’eau sombre. Les animaux s’y massent dans un enchevêtrement de pattes tendues que le miroir noir multiplie à l’infini.
Quelques dromadaires plus intrépides plongent au cur de la guelta, îles au grand cou qui semblent prêtes à vider le lieu de son élément liquide…
Petit secret… il faut prendre le temps de visiter la guelta par ses deux points d’entrée, la parcourir rapidement par un bout ou l’autre vous ôte une portion de magie que dégage Archei. Alors choisissez bien votre itinéraire pour profiter au mieux de votre passage aux côtés des éleveurs de l’Ennedi.
Jeux de lumières
Mais Archei réserve une autre surprise, des hôtes un peu particuliers :
Témoins d’une période heureuse, bloqués dans cette guelta ils sont les marqueurs temporels d’un passé plus humide. Ils ont » signé » un pacte avec les éleveurs, ne pas toucher aux hommes et aux animaux et aucun mal ne leur sera fait. Ils survivent donc dans un lieu clos, sortir de la guelta et la mort sera au rendez-vous. Se nourrissant de poissons, de quelques grenouilles et insectes, ils natteignent pas la taille respectable de leurs congénères des zones humides. Ils se sont adaptés pour survivre, mais pour combien de temps encore ?
A ce jour on en compte 7, ils étaient encore 9 il n’y a pas si longtemps, certains disent 12… pas si facile de se faire une opinion.
Cette année nous avons pu en voir 3 en même temps. Où sont les autres?
Un croco, un…
L’envers du décor…
Alors ne traînez pas trop avant d’aller voir cette guelta de peur quun jour ils aient complètement disparu. J’y retourne dès l’année prochaine…