Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
La dernière partie de ce voyage à Madagascar est aux antipodes des trois autres régions :
Elle est résolument tournée vers la mer avec tout ce qu’elle a à offrir :
Je ne connaissais pas cette région, j’avais bien compris qu’il s’agissait d’un bord de côte où les villages de pêcheurs ségrènent à l’intérieur de la barrière de corail. Mais je n’avais tout simplement pas envisagé qu’il pouvait y avoir autant de bateaux sur l’eau.
Départ matinal.
Un vrai régal pour les yeux. Du lever au coucher du soleil, les pêcheurs Vezo investissent leurs deux zones de prédilections :
Deux univers complémentaires, pour deux embarcations différentes.
Sur les esquifs qui restent à labri de la barrière de corail, pas de voile donc pas de mât. Juste une pirogue avec son balancier. Les pêcheurs n’utilisent alors quun seul moyen de propulsion: la puissance de leurs bras, que des années de pratique ont rendu quasi infatigable.
Au premier abord, on a l’impression que le bateau dérive seul, abandonné…en effet le pêcheur est penché à l’extérieur, scrutant le fond de la mer avec son masque et ne redevenant visible que lorsqu’il a besoin de respirer.
Pour les pêcheurs qui sortent au large, les voiles carrées (5x5m, 6x5m) donnent une idée de la richesse du propriétaire. On croise des voiles neuves en coton, des patchworks de tissu mais aussi des voiles plus artisanales : assemblage de sacs de riz…
Les lumières du matin comme celles du soir rehaussent le ballet de cette flottille qui glisse imperturbablement sous les caprices du vent.
Deux personnes sont nécessaires pour manier les pirogues à voile. Une à la barre (une rame de » bonne taille « ), et une qui joue les funambules sur le flotteur et le balancier pour équilibrer le bateau et lui assurer une meilleure glisse.
Mais il est également possible de prendre des passagers, tout est aménagé pour les recevoir. Ils sont alors prêts pour le spectacle. Pour les plus téméraires, il est même possible d’essayer d’atteindre le flotteur pour faire contrepoids…
Le camp, emplacement de rêve…
Le pays Vezo ne se résume pas qu’à la navigation.
Bien installé sur le haut d’une dune fixe, à l’ombre des arbres-pieuvres (Didiereaceae), le camp est un lieu en dehors du temps. Pas délectricité, pas de téléphone, le premier village à 6 km… le bonheur, tout simplement.
Mais l’ambiance est là, les Vezo sont de grands amateurs de musique. L’un des fils de Julien est venu avec sa femme et quelques amis pour animer nos soirées. Les rythmes sont entraînants et l’on découvre vite tous les styles de danse de cette région. Le rhum aide pour beaucoup à devenir un adepte du Tsapik (la danse des Vezo)…
Petite vidéo pour découvrir Aurélien de St Augustin :
Tournage, pas facile…
Voilà, vous en savez un peu plus, vous pouvez donc prendre rendez-vous avec la famille de Simon, Julien et Tiharison, les patriarches de notre flottille, mais ne demandez pas à Julien de venir avec toute sa famille…ils sont 125 avec ses petits enfants.
Au fait, en juillet 2013, un nouveau voyage permettra de réunir 8 jours de trek dans le massif du Makay et 4 jours en pays Vezo.
Et en juillet…les baleines sont justes devant le camp, il sera alors possible de les approcher à la voile. S’en est fini des moteurs qui les dérangent constamment.
Je compte sur vous !
Premier apprentissage de la navigation à voile.
Un peu de rêve avec la suite des photos, ICI.
Laurent