Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Après un saute-mouton par-dessus les Alta via 3, 4 et 5 direction l’Alta via 6 qui porte le doux nom d’Alta via du silence…
Silence…exact, car il sagit vraiment d’un parcours isolé et peu emprunté.
Vous allez surtout entendre le souffle de votre respiration dans les montées « infernales » de cette Alta via. Ainsi que celles de nombreux chamois que vous allez rencontrer.
Le relief de cette partie des Dolomites est légèrement différent de celui des Alta via 1 et 2.
Les Alta via 1 et 2 sont constituées de plateaux que l’on doit traverser, permettant ainsi un peu de repos après les efforts de lascension.
Sur l’Alta via 6, rien de tout cela. L’érosion n’a laissé que des crêtes qui mettent les jambes à rude épreuve dans les montées avant dentamer des descentes danthologie.
L’Alta via 6 est beaucoup plus sauvage que les précédentes, elle demande une meilleure connaissance de la montagne et une certaine capacité à lire le terrain…
Vous trouverez aussi certains passages très raides considérés comme des chemins de randonnée, où vous serez obligés de poser les mains, et d’autres vraiment très (très) raides (vertigineux…) nécessitant des passages de niveau 3…il faut donc s’y préparer.
En pratique, niveau 3 signifie qu’il va vraiment falloir s’aider des mains pour progresser. Ceci ne pose pas de problème à la montée (si ce n’est pas trop long…), mais est plus complexe à la descente…
J’ai dû contourner le passage le plus délicat pour cause de mauvais temps. Il ne faut surtout pas s’y engager si la visibilité n’est pas bonne ou le rocher humide, car le côté technique est largement supérieur au côté randonnée…
Autre particularité de l’Alta via 6… la nécessité de dormir au moins 2 ou 3 fois dans des bivouacs. Il faut donc transporter un minimum de matériel, nourriture, cuisine, couchage…
Toujours bien placés, ces bivouacs sont de vrais petits sanctuaires de tranquillité.
Au fait, j’ai failli oublier, dans certains bivouacs vous navez pas d’eau…alors autant faire le plein au dernier point d’eau si vous ne voulez pas marcher 1 heure de plus en fin de journée…
Prêts pour le bivouac isolé ?
Mais il faut avouer que les efforts sont récompensés; peu ou pas de trekkeurs sur l’itinéraire, si ce n’est au refuge le soir.
Ah les refuges des Alta via… accueil chaleureux, nourriture toujours aussi bonne avec les pastas à l’italienne, les funghis frais (champignons), la soupe d’orge, les gnocchis, les cappuccini… Ils sont vraiment forts ces Italiens!
Cette année, j’ai découvert un apéritif assez typique : l’ Aperol.
Une petite dose de chimie et de plantes, « une recette secrète qui demeure inchangée depuis 1919, avec des infusions dingrédients soigneusement sélectionnés, dont des oranges douces et amères et bien dautres herbes et racines »… un peu de vin blanc italien et de l’eau gazeuse à fines bulles (fines je vous dis).
Servir très frais, un vrai régal après une journée à dégouliner sous le soleil.
Au fait, il faut juste demander : Spritz…
Affiche du dessinateur Mattotti pour une publicité Aperol
La météo cette année?
Et bien je dirais mitigée. Pas vraiment de mauvais temps si ce n’est un après-midi sous un déluge d’eau!
Pour le reste, une nébulosité peu photogénique, mais bien présente… il a fallu faire avec.
J’ai tout de même retrouvé mes amies les Salamandres (présentées ICI). Pas moins de 23 sur le sentier le jour de pluie, tout simplement incroyable!
Je ne savais pas bien de quoi elles se nourrissaient, maintenant j’en ai une meilleure idée, regardez donc la photo :
La Salamandre est carnivore. Les larves sont nourries de Daphnies, puis de petites larves de Chironomes et de Corethres, etc. Après la métamorphose, l’adulte mange de petits animaux, limaces grises et vers surtout, ainsi que quelques insectes (chenilles glabres, criquets) ou crustacés (cloportes).
En conclusion, un itinéraire sauvage qui à mon goût doit être remanié sur certaines portions pour le randonneur qui se lance sur l’Alta via 6, permettant un tracé plus logique et esthétique.
Comme pour l’Alta via 2 je vous donne le tracé de l’Alta via 6 version Tekenessi :