Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Comme tous les matins, deux chapatis bien chauds et un thé.
Ils se laissent déguster tout en discutant de l’itinéraire autour du feu, avant de reprendre la route mon chargement sur le dos.
La « tortue » est prête à découvrir ce que lui réserve cette journée, direction le sentier de la vallée du Langtang.
Le sentier, que dire du sentier…un sentier pour les amoureux. En effet on peut largement marcher à deux de front en se tenant la main. Mais cela fait du bien.
Le gain d’altitude est léger, il fait toujours aussi chaud : j’ai vraiment hâte de retrouver la barre des 3000m.
Le chemin progresse le long du torrent impétueux. Il se situe rive droite et l’on comprend aisément pourquoi. De l’autre côté, ce n’est que pentes abruptes et glissements de terrain. Une bonne partie de la roche semble avoir décidé que le climat était plus clément en contrebas. Seuls quelques arbres ont résisté, mais ils sont en piteux état. La gravité a eu le dessus sur les forces de cohésion. Les dernières pluies ont fini leur travail de sape et ont permis à la roche d’atteindre le fond de la vallée.
Peu importe, direction le haut de cette vallée du Langtang. Pour 99% des visiteurs, il s’agit d’une vallée fermée. Seuls deux cols (Tilman et Kangja) permettent de saffranchir d’un d’aller-retour. Je croise un ballet incessant de groupes, individuels, porteurs…Me retrouvant rapidement le nez dans les mollets d’un groupe d’inconnus. D’après les marques des vêtements, je suppose que ce sont des Français…
Pour une fois jappartiens à deux castes, touriste parce que j’en suis un, et porteur parce que ma charge est finalement assez importante.
Petit aparté concernant les porteurs, ils se divisent en deux catégories :
Et il est possible de rencontrer différentes familles de porteurs locaux sur ce parcours :
Une vraie distribution de rôles pour un futur X-Men…
Après discussion avec des porteurs locaux, ils m’apprennent que leur charge est de 60kg au minimum…pas mal, pas mal !
Je suis encore heureux d’arriver à les rattraper, mais ce n’est pas si facile.
Je vous laisse le loisir de retrouver qui est qui dans ce puzzle…
Dernière montée de la journée, je continue jusqu’à 3000m pour que mon sac de couchage ne soit plus une étuve la nuit.
Stop pour la nuit à Ghora Tabela, le premier point de vue dans cette vallée très encaissée. Comme toujours en Himalaya, plus on monte, plus les vallées s’ouvrent. Mon amie la brume revient fermer le paysage, j’attendrai demain pour prendre quelques photos des sommets sous une belle lumière…
Encore 5 minutes et puis plus rien…