Actualités / 16 décembre, 2013

Halte au fromage de YAK !

Comme dirait Guy Bedos  » J’en peux plus !  »

Je rentre de 25 jours de trek au Népal, et j’ai pu admirer un nombre incalculable d’affiches et de panneaux sur mon itinéraire vantant le fromage de YAK.

C’est vrai qu’il est bon, la technique venant de Suisse pour cette pâte cuite, et ce depuis 1952.

Mais par pitié, il faut en finir avec le terme de YAK !

Je vous rappelle que dans la famille Bos grunniens le Yak est le mâle et que la femelle est la Nak.

Bien souvent pour améliorer le rendement en lait, le Yak est croisé avec une vache et vous obtenez un Dzo et une Dzomo. Vous allez me dire, ce n’est pas bien grave… D’accord !

Promenez-vous dans les alpages savoyards (ce n’est qu’un exemple), et demandez au fermier s’il peut vous vendre une part de fromage de taureau…Je vous laisse imaginer la scène, elle risque d’être surréaliste. Vous pouvez toujours tenter de traire le taureau, il peut apprécier, mais de là à en faire un fromage ;-).

Si vous rencontrez un mâle Yak sauvage (extrêmement rare), il peut peser jusqu’à 1000kg…je vous déconseille donc d’essayer de l’approcher, même pour lui faire cette blague ;-).

Et comme nous vivons dans un monde incroyable, les dérivés du lait ont aussi suivi la même dérive sémantique, vous avez donc le beurre de Yak et le Yak curd (yaourt)…

Mais là où cela devient incroyable, c’est que tout le monde a accepté ce terme de fromage de Yak. Même les locaux l’emploient régulièrement.

Bien évidemment quand vous leur faites remarquer l’impossibilité de ce concept, vous êtes partis pour une bonne tranche de rigolade, je vous le garanti.

Mauvaise dénomination, mais tellement bon…

Alors s’il vous plaît, à votre prochain passage au Népal, essayez de vous en souvenir en dégustant un bon morceau de fromage de Nak ou Dzomo.