Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Alors, je démarre en regardant mes pieds, désabusé
Peu importe, je suis tout de même dans les Alpes, alors il faut penser positif, je pourrais être dans un lieu bien pire et faire quelque chose de moins bien. Pour certains, marcher en montagne seul avec 20kg, cest déjà le pire
Rebitume, re-hôtel Otemma et cest reparti pour lAlta Via 1. Première partie, grimper dans les mélèzes assez longtemps pour rejoindre un col doù la vue doit être splendide.
Je suis très en retard sur le temps donné par le roadbook. Ok, je ne suis pas très motivé, ok, il me reste de la fatigue des jours précédents, mais tout de même, il faudrait que je me bouge un peu plus
45 de retard, du jamais vu. Ce doit être moi
Et puis, je regarde mes mains, mes doigts, ils sont violets et rouges. Je comprends mieux, jai vraiment pris le temps avec les framboises et les myrtilles. Marcher, cest bien, mais si je peux lagrémenter de petites douceurs, autant en profiter.
Donc pause au col, avec comme » dolce « , une tarte aux pommes maison qui a su résister à ma voracité dhier. Mais là, elle disparaît comme par enchantement, phagocytée par mon appétit qui me semble sans limite
Qui dit col, dit descente, et cest reparti, une fois en bas , courte grimpette et cest la pause de midi. La vraie. Je vous arrête tout de suite, je fais ce que je veux !
Le pain aux noix est tranché et la saucisse rouge est mise à lhonneur, une spécificité locale avec de la betterave, un délice.
Du fromage en dessert avec le soleil qui pointe. Que demander de plus ?
Allez 30 de sieste, pour faire sécher le linge lavé hier.
Létape de ce soir est tout là haut à 2600m, bivouac Reguandi. Au moins litinéraire est simple, grimper.
Premier col, des vaches placides sont là alanguies dans lherbe comme des stars de ciné, si si regardez bien la prochaine fois.
Je coupe au milieu du troupeau pour rejoindre le sentier qui doit me faire passer par un premier lac. Tout bon, les pêcheurs que je croise mindiquent quil y a bien un lac que je découvre 5 plus tard. Il fait presque beau, les poissons mouchent à qui mieux mieux. Le lac sauréole de ronds sur toute sa surface. Dernier raidillon, second lac et le bivouac posé sur un promontoire domine la vallée. Il est grand et spacieux. Comme dhabitude je feuillette le livre dor où tout le monde laisse un petit mot. Mais je le referme vite. Je nen peux plus de tous ces commentaires sur la vue imprenable du lieu. Pour moi, ce sera nuages et brouillard. Bien que de temps à autre, une rapide trouée me permet de goûter aux joies des sommets enneigés.
Demain, direction la Suisse, pour le Tour des Combins, la variante Tekenessi de lAlta Via 1.
Laurent