Deosai (ski) – Le retour…
Direction le plateau du Deosai pour une nouvelle découverte.
Toujours grâce à l'indépendance que procure le ski-Pulka.
C'est parti...
Un départ à pied un peu tardif, du monde sur la route (je hais les caravanes et camping-cars en vacances
) et jarrive vraiment tard (trop) à Donnas , le point de départ.
Il fait lourd, mais tout est couvert, comme de lautre côté en Savoie.
Le sentier se débrouille pour ne pas emprunter les routes et les pistes, mais la montagne a bien évolué. On ne peut pas envisager dans ces basses vallées habitées dêtre à 100% sur des chemins.
Avec la pluie, les odeurs de serpolet, menthe et autres plantes aromatiques sont très présentes, un petit paradis olfactif.
Le sentier serpente dans une ancienne châtaigneraie. Un gros travail a été réalisé pour remettre en état les anciens passages pour mules et piétons, chapeau pour le travail effectué.
Ne vous inquiétez pas, vos jambes vont sentir toutes ces marches
Le marquage est aisé à suivre, un gros triangle jaune avec un 1 au centre. Impossible, ou presque de se tromper. Il traverse une multitude de villages où les résidences secondaires côtoient celles à lannée. En grimpant, les fermes se font peu présentes, mais tout a su garder un certain côté esthétique appréciable. En majorité, lemploi de pierre et de bois, avec des jardinets un peu partout.
De nombreux oratoires jalonnent la progression, forment des portes quil faut traverser pour avancer.
» Là haut, si tu me regardes , il serait possible davoir plus de beau temps, car là il pleut vraiment beaucoup
»
La forêt permet destomper cette fine pluie. Très croyante, cette Italie des montagnes a essaimé un grand nombre déglises qui sont présentes dans chaque village. Restaurées, elles simposent dans le paysage. Les champignons font leur apparition dans les sous-bois, cèpes, girolles et coulemelles. Mais je nai rien pour les faire cuire, alors, je les laisse
dommage.
Et puis, je suis déjà assez chargé, trop ?
Jai pris un peu de matériel et de nourriture pour certains bivouacs et au cas où
Oui, je nai rien réservé.
Aussi, je dois avouer que jessaie différentes configurations pour tester les portages lourds du Népal.
Je pense passer la nuit à St Margherista, léglise est bien là, mais rien dautre pour lhébergement.
Seul le panneau refuge Sassa est visible, pas bon pour le moral.
Déjà 5h00 que je grimpe et je nai pas mangé depuis ce matin. Je risque darriver de nuit
je naime pas trop ce premier jour. Tant pis, quelques fraises des bois parfaitement mûres me font oublier les incertitudes de ce jour.
15 minutes plus tard, un petit hameau indique un hébergement, sauvé.
Danciennes fermes reliées les unes aux autres pour offrir un hébergement magnifique et inespéré.
La douche sera la bienvenue, je suis trempé !!!
Amuse-bouches au programme, tranches de lard sur pain et miel
Ce soir, minestrone avec les légumes du jardin, un supplice pour les papilles, il est parfait. Du rôti mariné aux herbes avec des endives passées à la salamandre, pour les faire sécher, et saupoudrées de parmesan
le bonheur.
Un dessert, oui : tiramisu maison aux framboises.
Pas si mal cette première journée. Vous comprenez pourquoi jaime randonner en Italie.
Par contre, pas vraiment de photos, car aucune visibilité.
Cest la vie, il me reste tout de même encore 23 jours.
Et demain, il semblerait que ce soit une bonne journée, alors au lit, dehors cest le déluge
peu importe, je suis dedans.
Laurent