Si vous n’avez pas le foie en état, je vous invite à ne pas tenter lexpérience de Nicolas Legendre.
En effet, durant quatre mois, le journaliste et écrivain NicolasLegendre est parti à la rencontre des buveurs de vodka en ex-URSS. Au sein de la très moderne capitale de Bakou, en Azerbaïdjan, des déserts kazakhs ou du Transsibérien, la vodka crée des rencontres parfois impromptues, mais toujours sincères.
Les questions qui sous-tendent ce périple des plus sympathiques peuvent se résumer à ceci :
Pourquoi les Russes et leurs voisins ex-soviétiques boivent-ils tant de vodka ?
Que dit cette boisson à propos de leurs racines et de leur âme ?
Parce que ce livre ne parle pas que de vodka et non.
Dérouler le fil de lhistoire de la vodka permet de raconter toute lhistoire de lex-URSS. En parlant de vodka, on parle de littérature russe, de politique, dargent, de géopolitique. Boire ou non de la vodka, cela peut être un acte identitaire.
Et la vodka cest aussi lamour, la fraternité, les bastons à la sortie des bars, lalcoolisme. Bref, cest toute une sociabilité.
Pour réaliser cette enquête au long cours, N.Legendre a suivi un unique mot dordre : laisser faire le hasard.
Errer jusquà ce que les rencontres surviennent et que les verres sentrechoquent.
Un programme juste fabuleux.
Dépiques soûleries succèdent aux rêveries et aux plongées dans lHistoire. NicolasLegendre, entraîné dans un périple initiatique, décrit dans une langue nerveuse et captivante un monde chamboulé tour à tour par le communisme et par le capitalisme.
Les routes de la vodka – Nicolas Legendre, aux Éditions Arthaud, 8,90
Zapoï !
Bonne lecture, je vous laisse, j’ai une petite soif…
De toute façon, je ne parlerai qu’en présence de ma vodka, hips.